À l’Ouest, l’ordre implacable, rectiligne, parallèle et sans fin du réseau ferroviaire. À l’Est, la jonction de l’avenue Thiers et du boulevard Stalingrad. Au Sud, le chapelet des îlots tertiaires, abruptes parallélépipèdes verriers. Le site est simultanément une proue, un carrefour et une frontière. C’est aussi un morceau de quartier, avec sa station de tramway, ses habitants et ses commerces où s’exprime l’ordre complexe de la ville: inflexion, prospect, alignement, environnement.

Le projet dont la forme monolithique s’aligne le long des voies ferrées et le long des terrains de sport, s’infléchit coté Avenue Thiers pour laisser place à un parvis minéral planté de pins Sylvestre, marquant l’entrée de l’immeuble. Cette morphologie spécifique assure l’articulation de différentes dimensions: à l’échelle de la métropole, c’est un poste d’aiguillage pour les multiples flux en présence, une forme iconique, une balise; à l’échelle du quartier, il offre une respiration: inflexion de l’alignement de l’avenue Thiers, maîtrise de l’impact du bâti, atténuation des prospects, ponctuation végétale.

Le bâtiment est unique mais sa perception est multiple, dynamique et changeante. À la complexité du site, le bâtiment répond par une forme homogène porteuse d’une multiplicité de lectures. Il acquiert ainsi sa dimension métropolitaine: immeuble tertiaire de standard international, icône urbaine en prise avec les spécificités du site, attentions sensibles vis-à-vis du quartier.