En réunissant les centre hospitaliers de Millau et de Saint-Affrique pour fonder le nouvel Hôpital Commun du Sud Aveyron, le projet médical fait le choix d’un établissement neuf, à même de fournir au plus vite :

• aux professionnels, un outil renouvelé, adapté aux dernières évolutions des techniques médicales, et soucieux de leur qualité de vie au travail.
• aux patients, une prise en charge plus efficace et plus confortable donc plus rassurante et plus attractive.

Il fait également le choix de regrouper sur un même site les activités des deux établissements pour qu’ensemble ils atteignent une masse critique permettant de mettre en place des stratégies innovantes de mutualisation des locaux, des compétences médicales, des ressources humaines et techniques. La recherche d’efficience médico-économique qui en découle doit permettre de mieux répondre aux besoins de santé et aux attentes de la population.

Dans ce contexte, plusieurs questions se posent aux concepteurs avec une grande acuité :

– Construire sur un site vierge au barycentre du Sud-Aveyron implique de penser le nouveau bâtiment en relation avec son territoire, en gérant finement des flux différencés pour l’articuler avec la ZAC de Vergonhac, et le raccorder aux transports individuels et collectifs. Cela implique également de nouer une relation privilégiée au grand paysage, caractérisé par sa minéralité et sa déclivité. Cela implique enfin une responsabilité environnementale qui conduit à mesurer précisemment les impacts de la proposition sur la faune, la flore, les terres et les eaux.

– Un nouvel Hôpital Commun pensé au travers des notions de mutualisation, de coopération et de synergies ne peut trouver sa place qu’au sein d’une structure flexible, homogène et continue, pensée pour rapprocher les services, réduire les distances à parcourir, maximiser les contiguités et proposer des limites souples. Cette agilité du contenu est sous-tendue par la permanence du contenant : une trame neutre justement dimensionnée qui permet une grande interchangeabilité des fonctions tant pendant les études de projet que pendant la vie de l’hôpital. L’évolutivité qui en découle garantit le bâtiment contre une obsolescense liée aux progrès de la médecine.

– L’hôpital est le fruit de la rencontre d’un outil de travail et d’un lieu de vie. S’il doit être rationnel efficace et évolutif, il doit aussi être envisagé comme « un lieu qui prend soin » de ses usagers, tant patients que soignants. Un lieu sensible, familier et apaisant, capable de participer au rétablissement des patients. Il doit également s’agir d’un lieu dont les qualités architecturales seront porteuses d’attractivité et de fierté pour les médecins et tous les professionnels.
Le projet apporte à ces enjeux une réponse à la fois ambitieuse et réaliste, en proposant un bâtiment intelligible dont l’apparente simplicité n’est pas simplisme mais maîtrise parfaite des complexités du programme. Un bâtiment capable de s’inscrire sans violence dans le paysage Aveyronais, un bâtiment intemporel.